Accepter que l'Ukraine intègre l'OTAN

[NDLR : la mise en avant d'une telle analyse peut surprendre dans une revue dont le rédacteur en chef est Fiodor Loukianov et le président du Conseil éditorial, Sergueï Karaganov.]

Aleksandr Kolbine estime que la perspective d’une Ukraine « neutre » ou « prorusse » n’est plus réaliste. D’ailleurs, la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est plus un enjeu majeur, car la coopération Ukraine-OTAN s’est déjà matérialisée sur le terrain, et la formalisation de l’adhésion changera peu de choses. En outre, les dernières intrusions par des drones « venus de l’Est » ont montré que l’article 5 ne garantissait rien, tout comme les menaces de « jugement dernier » par Moscou. Les « lignes rouges » des deux camps ne peuvent plus être prises au sérieux. L'auteur considère que la confrontation russo-ukrainienne s’inscrit dans un affrontement plus large entre la Russie et l’Occident, et les négociations devront donc intégrer cette logique de blocs : la Russie et la Chine d’un côté, l’Ukraine et l’OTAN de l’autre, pour adopter une approche globale de la sécurité eurasiatique.

L’expert : Aleksandr Kolbine, expert des relations internationales (sans affiliation professionnelle indiquée).
Source : « Pora li Moskve perestatʹ boâtʹsâ «Ukrainy v NATO»? », Rossija v Global’noj Politike, 6 octobre 2025.

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