Pour un rapprochement avec les partis conservateurs européens
[NDLR. Contexte : cet article fait suite à celui d'Anton Friesen, conseiller de l’Alternative für Deutschland (AFD) sur les questions internationales. Friesen y reprend le concept de « continentalisme européen », attribué à Algis Klimaitis, conseiller du premier président lituanien.]
Pour Filipp Fomitchev, la Russie peut et doit se rapprocher des partis populistes et conservateurs européens pour prévenir une nouvelle confrontation russo-européenne. A l’instar de l’Alternative für Deutschland (AFD), ces partis ne sont pas nécessairement pro-russes, mais un dialogue à la fois pragmatique et dicté par les valeurs peut se nouer autour de thèmes clés, dont la crise démographique, les problèmes liés aux migrations, le wokisme et la pression du « Sud global ». Le désintérêt américain pour l’Europe et la montée de ces partis favorise le développement d’un scénario « continentaliste », où les États européens, dont la Russie, agiraient en acteurs souverains, tout en s’inscrivant dans un espace civilisationnel commun. Pour ne pas dissuader ses (futurs) partenaires européens, la Russie devra montrer qu’elle est disposée à les traiter en égaux et qu’elle n’a pas de visées expansionnistes les concernant, estime l'auteur.
L'expert : Filipp Fomitchev, doctorant et chercheur sur le conservatisme au Haut collège d’économie.
Source : « Rossiâ i Evropa: šansy i ugrozy v usloviâh geopolitičeskoj vtoričnosti », Rossiâ v Globalnoj Politike, 1er octobre 2025.
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